PLAN DU SITE AUTRES RECITS | Samedi 13 janvier |
Nous sommes arrivés la veille à ce gite/camping, profitant d'une "fenêtre" météo favorable. Le temps de monter les 3 tentes (nous sommes nombreux), de réparer certains trucs, et il a été l'heure de préparer le feu pour le repas du soir. J'ai promis à Bryan (Otto en wallisien), le voisin/copain de mon fils, âgé de 10 ans, de le prendre demain à la pêche...
06h00, je récupère Bryan à sa sortie de la tente, je lui passe quelques gateaux et une boisson, et nous partons. Un quart d'heure après, nous arrivons à la mise à l'eau de la mine des Japonais, à Goro. Elle a bien changé depuis mon premier passage ! Elle est même devenue hyper difficile, avec des morceaux de bétons armés aux ferrailles qui dépassent (c'est soit une volonté de "fermer" la mise à l'eau, soit une décharge très sauvage) ! De plus, la pente n'est plus du tout progressive ! Heureusement que j'ai un 4x4 ! Je m'y reprendrai à plusieurs fois, déplaçant des gravats plus ou moins importants, parfois en les tirant avec la voiture, mais je réussi à mettre la barque à l'eau sur le côté de droite.
Ce lagon de Goro est toujours calme car très protégée par une double barrière de corail. Aussi, nous partons moteur à fond vers le phare de Goro matérialisant la passe, tout en cherchant des vols d'oiseaux, Bryan adore Ce n'est que vers la passe que nous en apercevons quelques uns, sur notre droite. Ils bougent sans arrêt, aucune chasse dessous, je les suis un moment puis décide de ne même pas pêcher ; nous repartons vers le phare...
Juste devant le phare, mais de l'autre côté de la passe, donc côté large, quelques oiseaux tournent... au-dessus de beaux remous ! Mon excitation est très forte, je saisis le lancer, balance le leurre (un "Blue Code") dans la zone, commence à ramener => touche => moulinet qui s'emballe => poisson aussitôt décroché ! Normal, dans ma précipitation, j'ai oublié de régler le frein !!! Le con que je suis ! Les poissons ne sont plus là, la mer est vide, nous repartons vers le large...
À un moment, Bryan se retourne et me demande si je n'ai pas peur ? Après un bref silence dû à l'étonnement, je lui réponds que non, que la mer est très belle aujourd'hui. En fait, nous sommes dans le courant de la passe, la houle tape dans ce courant, générant un clapot partant dans tous les sens. Je ne l'inquiète pas d'avantage, je quitte la zone et part sur notre gauche, pour deux raisons :
Je continue au jig avec cette canne pour voir si elle est encore utilisable... et de toute façon, si les poissons attaquent au moment où le leurre touche le fond, ce n'est pas la peine de se prendre la tête, n'importe quelle trique fait l'affaire... Il n'y aura pas d'autre touche. Pire, la descente suivante verra mon jig rester au fond, l'agrafe s'étant ouverte ! Comme le vent commence à se lever et qu'il n'y a toujours pas le moindre signe de chasse, j'attaque le retour...
En arrivant devant le phare, je vois très vite que les poissons de tout à l'heure sont revenus, des remous crèvent la surface. Je lance en anticipant leur déplacement... Quelques mètres d'animation... La touche, le ferrage, la canne qui se plie (Bryan me dit qu'elle va exploser elle aussi), le poisson qui sonde (mais il n'y a que 20 mètres), le combat... Le poisson est de belle taille, j'ai du mal à le ramener en surface, mais j'y arrive... Là, la bonite ne s'avoue pas vaincue et se livre à une furieuse résistante avec souvent la queue hors de l'eau, ce qui nous éclabousse énormément. Je ne cherche pas à abrager le combat, Bryan est trop heureux devant ce spectacle. Mais tout à une fin, et lorsqu'elle ne bouge plus en surface, je l'attrape par la queue et je la monte à bord. Il est 9h00, le vent commence à bien souffler, nous rentrons.
La bonite sera donnée au personnel du gîte, le gueule rouge sera préparé par mes soins => nul ! Sa chair est très dure, même crue. Elle n'a pas grande saveur, je regrette de l'avoir prélevé, les prochains retourneront tous à l'eau.
Dernière modification de cette page : mercredi 21 février 2007 à 13:42