Une seule règle, un seul but : être protégé efficacement et totalement du soleil ! Tout ce que je porte ne sert qu'à ça :
- La chemise à manche longue
- Le pantalon (surtout lorsque vous êtes sur un bateau)
- Le chapeau à large bord retombant ou la casquette "légionnaire" (mais un T-shirt posé sur la tête avant de mettre une casquette ou un bob fait l'affaire)
- Le masque anti-poussière (ou le masque à yeux des avions) si vous souffrez d'herpes, car rien de pire que le soleil pour faire sortir cette cochonnerie de votre lèvre. Mieux, la cagoule ! Si vous n'en avez pas, prenez un T-shirt, enfilez-le de sorte que le trou du cou soit en face de vos yeux... nouez alors le reste derrière votre tête... et enfoncez le chapeau ou la casquette pour coincer le tout
- Les lunettes de soleil, polaroïds si possible
- Des mitaines : achetez des gants de travail ou de cuisine, un coup de ciseaux à la base des doigts... Oubliez les néoprènes, ils tiennent trop chaud et ne protègent pas assez le poignet
Les crèmes ? Vous pouvez les utiliser, elles sont efficaces, mais pris par l'action, vous allez oublier de vous en mettre régulièrement ; il vaut mieux ne pas compter dessus.
1) La pêche du bord
Les obligatoires
- Le téléphone portable
- Des sandalettes en plastiques (pour marcher dans le sable) ou des bottes (idéales pour les platiers de coraux), mais ni mules, ni claquettes, ni pieds nus, ni bottillons néoprènes ! Pourquoi ? Mules et claquettes => dès que vous poserez le pied dans une zone marécageuse, vous comprendrez. Pieds nus => vous avez le choix entre les vives, les oursins, le corail, le verre cassé... Bottillons néoprènes => Un, ils tiennent chaud. Deux, ils sont source de dermatoses (mycose). Trois, ils retiennent le sable (les bottes aussi, mais elles collent beaucoup moins au pied, donc c'est davantage supportable et elles sont plus faciles à vider)... et un aiguillon de pastenague vous fera moins de dégâts si vous portez des bottes.
- Une solide pince à becs fins : lorsque vous verrez votre leurre dans la bouche d'un barracuda, d'un thazard ou d'un requin, ou mieux, d'une vieille de palétuvier qui va vraiment chercher à vous mordre (et ses dents sont redoutables), vous comprendrez pourquoi !
- Du répulsif à moustiques,
- Des boîtes étanches - ou seulement hermétiques - pour les leurres et tout ce qui craint le sel,
- Un sac à dos contenant votre matériel,
- Un appareil photo numérique, à mettre dans un sac ou une boîte étanche,
- Un masque de plongée - et le tuba - pour aller récupérer la loche qui vient de se réfugier dans le corail pendue à votre ligne... et comme elle est coincée, si vous n'intervenez pas, c'est un profiteur aux dents tranchantes et sans pitié qui va s'en charger... et ils sont rapides, les bougres !
- La glacière "sac à dos", avec un bloc bleu de congélation (deux si vous comptez ramener du poisson), à boire (pour moi, suivant la saison, c'est entre 1 et 2 litres de menthe ou de citron, ayant passé la nuit dans le congélateur), le casse-croûte bien sûr si vous partez la journée entière (mais si, comme moi, c'est pour le manger dans la voiture au retour, on s'en passe très bien).
- La bobine de rechange de votre moulinet, pleine bien sûr (je n'ai jamais eu à m'en servir, mais… ),
- Un couteau qui taille.
Les "un peu moins"
- De la Biafine (elle sert à soigner les brûlures : coup de soleil, échauffement "mal placé" dû à la marche avec un short mouillé... mais aussi à l'entretien de la tresse),
- Une canne et un moulinet de rechange,
- Une pierre à aiguiser les hameçons,
- Un mètre et un peson (pour évaluer le frein plus que pour peser les poissons),
- De la pommade antiseptique pour les blessures infligées par les huîtres ou le corail car elles ont un mal fou à cicatriser et le danger d'infection/gangrène est bien réel (j'utilise de la Fucidine 2%),
- Du sparadrap pour les petits bobos.
2) La pêche en bateau
Les accessoires
C'est la même liste que pour la pêche du bord, avec en plus :
- Les éléments de sécurité obligatoires : gilets de sauvetage, écope...
- Le sondeur,
- Une boussole ou un GPS. ATTENTION : Celui-ci s'aligne sur des satellites (pour nous 3 suffisent). La position de ces derniers bouge très peu, mais bouge. De plus, il y a des erreurs dues à la traversée de l'atmosphère, aux parasites, à l'horloge embarquée par le satellite (elles ne sont pas toutes exactement à la même heure)... Si sur la même journée, l'écart n'est pas significatif (mais il peut atteindre les 20 mètres), sur un période de plusieurs jours, il peut y avoir plus de 100 mètres ! Largement suffisant pour s'écraser sur un récif !!! (je n'ai pas de GPS ! En 3 ans, j'aurai aimé l'avoir une fois, les nuages étaient trop bas, je ne voyais plus les montagnes pour relever mes amers),
- Une gaffe. Sa longueur doit être proportionnelle à la hauteur du bateau, et comme bien souvent cette hauteur est proportionnelle à la longueur : 3m40 => 34 cm ; 6m50 => 65 cm ; 11m => 110 cm (arrondissez bien sûr),
- Un "bout" (morceau de corde) fin (5 mm de diamètre) et solide (armé kevlar), pour prendre au lasso par la queue les poissons interdits à bord : requins bien sûr, barracudas, mais aussi thons, bonites et thazards car ils saignent trop ! Pour ces trois derniers, si vous ne souhaitez pas les garder, ne les montez pas à bord en les prenant pas la queue ! Cette prise conduit 9 fois sur 10 à une rupture de la colonne vertébrale, et donc à la mort. Soit vous les décrochez dans l'eau, soit vous les montez à deux mains, une tenant la queue, l'autre sous les pectorales,
- Un baudrier (au moins pour vous),
- Tout ce qui ne flotte pas doit être attaché !
- Un compartiment étanche. À défaut, une malle (solide !) ou une poubelle de grande capacité, avec couvercle (c'est pour protéger les affaires des rentrées d'eau lorsque l'étrave tape dans les vagues),
- Si vous voulez conservez du poisson, la glacière rigide avec beaucoup de glace (j'ai 3 bouteilles de 2 litres), en plus de la boisson... et des sacs à poisson,
- Du dégrippant marine ou du WD40,
- Des cartes marines de la région,
- Un écailleur peut servir...
Les aménagements et bricolages
(lorsque je parle d'aménagements, ce sont ceux effectués sur ma barque, à vous de voir s'ils sont adaptables à votre embarcation)
Un support de canne
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Les poignées arrières de transport de la barque me servent de support de canne pour la traîne. Une sécurité (corde) est tirée entre le talon et la dame de nage correspondante (cette photo montre le système en action). |
Un enrouleur
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C'est un enrouleur de câble électrique récupéré sur un aspirateur, il retient la gaffe sur ma barque, mais il peut servir à d'autres choses. |
La gaffe
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Celles du commerce ne me plaisent pas, elles sont souvent trop longues, la section est trop fine, la prise en main n'est pas fameuse... Il est pourtant si facile de la faire ! Achetez un crochet de gaffe chez votre marchand de pêche (normalement, il a plusieurs tailles, à vous de trouver laquelle vous convient... et ce n'est pas simple !), fixez-le solidement (fil de fer) sur un morceau de manche de pioche ; à l'autre bout du manche, fixez une forte sangle (morceau de ceinture de sécurité) pour obtenir une dragonne, ligaturez-la à la ficelle, puis badigeonnez-la à la colle à bois... un bout de tuyau à gaz pour protéger la pointe (une ligature avec du nylon 100/100 fait l'arrêt parfait)... reste plus qu'à l'attacher quelque part pour ne pas la voir s'évanouir dans les profondeurs océanes (voir l'enrouleur juste au-dessus)... Cette gaffe sert aussi de matraque. |
Petites remarques sur la gaffe et son usage :
- Si on veut relâcher thons, bonites, thazards... il ne faut pas l'utiliser, ils font des hémorragies rien qu'avec la blessure de l'hameçon ! Alors, un coup de gaffe !?!
- Sur les autres poissons, aucun problème... et c'est même obligatoire en bateau dès que le poisson dépasse une certaine taille (sauf si on a la possibilité de l'échouer sur une plage)... à condition de gaffer à la commissure de la mâchoire inférieure.
- Mais sortir de l'eau un gros poisson pour le monter dans une embarcation - donc utilisation de la gaffe - est toujours source de blessures (pour lui comme pour nous), et risquer de le voir mourir juste pour quelques photos est quand même un excès d'orgueil. Tellement que lorsque je suis seul, soit je ne prends plus de photos, soit je prends des photos des poissons dans l'eau avant de les relâcher.
- Ce qui est sûr, c'est que son maniement ne s'improvise pas ! Il faut être vif, tonique, très précis, et être capable de "serrer les dents" même quand ça fait mal (les doigts qui se retrouvent coincés entre le bateau et la gaffe, avec un poids de 20 kilos au bout et une mer qui tape, j'ai déjà donné, je vous le déconseille vivement !).
Le couteau
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Il est si pratique, lorsqu'il est bien affûté ! Mais pour cela, et à cause de cela, il faut le protéger :
- 20 cm de tuyau de polypropylène semi-rigide (les tuyaux noirs pour l'arrosage automatique ou l'adduction d'eau),
- écrasé à la pince à un des bouts pour le mettre en forme (le début du manche du couteau doit y entrer en force),
- puis collé (colle PVC) en lieu sûr. Pour moi, c'est le dos du couvercle de la poubelle qui me sert de coffre depuis que mes partenaires m'ont pulvérisé la malle à force de s'y gameller dessus.
Complétez par une ficelle fixée en bout de manche (et ailleurs : bouée, poignée...), entourée autour de celui-ci... et ce couteau ne se cherche plus, il ne coulera jamais, on ne s'y blesse pas en manipulant autre chose... et il est toujours parfaitement tranchant. |
Un seau à leurres
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C'est toujours idiot de laisser traîner les leurres déjà utilisés, on peut se planter un triple dans le corps, ils peuvent aller se glisser dans des endroits pas possible, ils ne sont jamais là lorsqu'on en a besoin, ils s'abîment... et les remettre dans leur boite sans les avoir rincés les condamne à rouiller en en faisant profiter les copains à côté ! Le seau s'impose, mais les seaux ronds, ça prend de la place et c'est rarement stable. Prenez un bidon de 5 litres et découpez la partie autour du bouchon au cutter. Vous pouvez le remplir d'eau douce, mais je ne prends même pas cette peine. |
Une écope
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Toujours un bidon de 5 litres... découpez-le comme sur la photo. |
Une rallonge de barre. Elle est faite avec un mètre de tuyau PVC de diamètre 40 (pour qu'elle s'adapte à la poignée de barre de mon moteur, il a été nécessaire de l'élargir un peu ; mais sur certains, ce n'est même pas la peine). Cet accessoire est indispensable chaque fois que vous tirez des longs bords, il élimine mal de dos, mal de bras et autres courbatures dues à une position un peu trop vrillée.
Pipi. Ce n'est pas toujours évident pour un homme de faire pipi sur une petite embarcation (pour nos compagnes, je n'en parle même pas). La solution - pour les hommes, je me répète - est très simple => encore un tube de PVC ! Prenez-le d'une longueur suffisante par rapport au bastingage de votre bateau. Et pour le diamètre, je vous laisse choisir... mais n'oubliez pas qu'il vaut mieux que ce dernier soit largement suffisant car, lorsque ça bouge, on n'a pas le temps de viser... et si on rate la cible, ça peut faire très mal... N'oubliez pas de préciser à l'utilisateur que l'outil se rince après usage
Le poisson. Si vous décidez de ramener du poisson à la maison, autant qu'il soit en parfait état de consevation, non ? Pour cela, j'utilise un sac du style de ceux à carpe et des blocs de glace de 2 litres. Le sac se trouve facilement dans les magasins spécialisés, mais vous pouvez utiliser n'importe lequel pourvu qu'il soit grand et très solide. Pour les blocs de glace, ce sont des bouteilles de 2 litres mises au congélateur, tout simplement. J'en prends 3 dans la glacière pour une journée complète de pêche. Dès qu'un poisson est gardé, je le mets dans le sac, sans le tuer, avec un bloc de glace, puis à l'ombre. Lorsque la glace a presque fondu, j'en rajoute un autre. Pour rincer le sac, je le retourne puis le plonge dans un baquet d'eau avec une grosse cuillère à soupe de lessive en poudre, je remue bien et je le laisse tremper jusqu'au lendemain. Radical !
Dernière modification de cette page : vendredi 18 mai 2007 à 14:29