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La pêche sportive en mer

Le cormoran

Cette carangue est mon oeuvre, j'en interdis toute diffusion ou publication !

Vous trouverez dans cette page toutes les explications nécessaire à la fabrication de mon cormran, en espérant qu'il vous donne entière satisfaction - ce sont les poissons qui le diront - et peut-être qu'il fasse naître de votre imagination un leurre tout aussi intéressant… que vous mettrez à la disposition de tous sur Internet, je n'en doute pas. À la fin de cette page, je parle de la réparation des bavettes cassées sur les poissons nageurs du commerce ; il est évident que vous pouvez partir de ces explications pour faire vos propres leurres à bavettes, je l'ai fait, ça marche ! Seul problème - pour moi - c'est le temps que cela demande. Fin du bavardage, en avant…

Mes nouveaux cormorans
Mes nouveaux cormorans, avec une olive en queue en guise de lest => une vraie réussite, que ce soit le gain de temps à la fabrication ou la qualité de l'animation, sans parler de l'excellente pénétration dans l'air ! (cliquez sur la photo pour l'agrandir)

Matériel propre au cormoran

Matériel pour le faire

Mise en forme

Avec le cutter, découpez le polystyrène en blocs de 1 unité de hauteur pour 4 de longueur, la largeur étant légèrement inférieure à la hauteur (par exemple, mes blocs font en centimètres : 2 x 8 x 1,5). Pour un leurre de 24 cm de long, il vous faudra un bloc de : 6 x 24 x 4,5. J'ai remarqué que les leurres ne nagent vraiment bien - c'est à dire tel que je les ai conçus "poppe et plonge" - que lorsque leur longueur n'excédait pas 4 fois leur hauteur ! J'ai essayé un leurre de 2 x 22 x 1.5 cm, c'est une catastrophe ! Il se lance très mal, il ne poppe pas, il ne frétille pas, il ne sait qu'aller sous l'eau tout droit ! Peut-être un leurre de traîne, mais pas de lancer !

Une fois votre bloc parallélépipédique fait,

Le bloc paraparallélépipédique

Tombez les arrêtes au cutter, 3/4 de la longueur pour l'arrière et 1/4 pour l'avant (mais 2/3 et 1/3 marche aussi) :

Première ébauche

Continuez la finition au papier de verre, en prenant soin de conserver une forme légèrement aplatie, pas un truc cylindrique (c'est pour ça qu'au départ la section du bloc est de 2 sur 1,5cm)... et qui ressemble vaguement à un poisson (RIRE : il faudra qu'un jour je m'amuse à imiter un poisson plat).

La mise en forme est terminée

Cela ne prend pas 1 heure, en 5 minutes vous devez avoir fini.

Commencez au cutter une fente sur toute la longueur du ventre, continuez la en introduisant la tranche du papier de verre et en grattant bien dans l'axe sur toute la longueur pour l'agrandir, n'oubliez pas de retourner votre papier pour faire une fente régulière. Cette fente doit laisser passer l'armature en corde à piano, pas la peine de faire une tranchée ! Sur l'avant, l'anneau où viendra s'attacher la ligne est situé en bas, entre le centre et le tiers de la hauteur. Plus bas, le cormoran va sauter ; plus haut, il ne poppera pas assez.

Faites le biseau à l'avant au cutter, bien symétrique par rapport à la fente. Avec le côté rond de la râpe, évidez en creux sur le plan vertical cette face :

profil coupe verticale
 
 
V - coupe verticale - V
coupe horizontale
 
 
H - coupe horizontale - H

L'armature

Avec les pinces, faites l'armature, elle ressemblera à ça  :
cormoran4 (3K)
 
armature (1K)
Commencez par l'anneau de queue en coudant la corde à piano autour de la pince. La boucle n'est donc pas fermée, elle est simplement fortement mise en forme en serrant, avec la pince normale, les 2 brins contre le rond de l'autre pince. Plus vous serrerez près, plus la mise en forme sera réussie ! Si les 2 brins ne sont pas en face l'un de l'autre, reprenez-les avec les 2 pinces plates. Ensuite, faites la boucle de tête de la même façon, en mesurant la longueur nécessaire avec le bloc de polystyrène. Et finissez par la boucle du ventre en introduisant, au début, l'armature dans la fente pour voir la hauteur qu'il faut mettre. Coupez alors la corde à piano comme sur le schéma.

Si vous faites vos tous premiers cormorans, allez voir plus bas le descriptif de mesure du lest nécessaire ; si vous le connaissez, enfilez l'olive sur l'armature comme sur ce scan :
armature_plus_olive
Pour agrandir les petites olives (celles qui ont un trou insuffisant pour faire passer la corde à piano), il faut les repercer avec une mèche du bon diamètre à très petite vitesse et en mettant de l'huile.

Si comme moi vous vous passionnez pour ce leurre, vous allez en faire des dizaines par an (une centaine pour moi en 2003), je vous conseille vivement de faire un gabarit pour réussir vos armatures à tous les coups et en gagnant un temps fou. Ce n'est qu'un vulgaire morceau de bois dans lequel vous faites des trous au bon endroit, de diamètre suffisant pour y introduire des clous sans trop forcer (faites sauter les têtes à un ou deux, ça aide) :
gabarit pour armature du cormoran Commencez par enfiler l'olive sur l'armature, faites l'anneau de queue à la pince, repassez la corde à piano dans l'olive, puis installez l'armature sur le gabarit, faites passer la corde à piano dans les vis, mettez en forme l'anneau de tête en le pinçant. Une fois fait, enlevez l'armature du gabarit, reprenez la mise en forme obtenue (elle est vraiment sommaire) et finissez la puisqu'il manque la dernière courbure (sinon, il y aurait 5 vis, mais j'ai essayé, c'est trop galère). Bien entendu, ce gabarit n'est valable que pour des cormorans de même taille.

Une fois fait, avec le fil nylon, ligaturez les brins l'un contre l'autre, un bon coup de cyanolite dessus et laissez sécher.

La décoration

Lavez-vous les mains et procédez à la décoration. Voici mes 4 couleurs préférées, le ventre restant toujours blanc :

Le biseau est rouge pour le signal sang (sauf pour le cormoran rouge où le biseau reste blanc) et un gros rond au feutre noir est le signal œil (au besoin, un coup de peinture à broder blanche avant).
 
Bien entendu, ce ne sont que des idées, vous pouvez vraiment vous éclater dans cette déco, en faisant des poissons bariolés avec des nageoires par exemple. Si vous laissez sécher quelques heures, les couleurs seront un peu moins éclatantes, mais vous n'en aurez pas plein les doigts et surtout elles ne couleront pas avec la résine.


 

Opération finale

Introduisez l'armature dans la fente en respectant bien sa position.
 

FACULTATIF : Recouvrez le leurre, sans trop soigner la finition, d'une couche de bande de renfort, et ficelez-la soigneusement en l'entourant avec le fil de nylon sans serrer. Il faut commencer par la tête. Sur l'arrière, pour que la bande épouse bien la forme, il faut mettre un ou deux coups de ciseaux longitudinalement et faire se superposer les bordures... mais le but n'est pas de recouvrir parfaitement le leurre, il est simplement de le renforcer, donc vous pouvez aussi découper 2 petites bandes ayant vaguement sa forme et les mettre de chaque côté, c'est plus simple mais moins "économique". Finissez les enroulements au fil nylon, sans serrer trop fort sinon le nylon enfonce le polystyrène ! Arrivé à l'anneau de queue, faites un nœud simple dans cet anneau et coupez en laissant un grand bout dépasser (pour l'enlever plus tard, lorsque la résine aura commencé à prendre).
Si j'ai mis que c'était facultatif, c'est que je ne le fais plus. Bien sûr, le cormoran résiste beaucoup moins aux poissons, mais sa "consistance" est plus proche de celles des vrais poissonnets et certains jours, lorsqu'on voit à quelle vitesse le prédateur recrache le leurre sur lequel il vient de se casser les dents, on comprend de suite l'intérêt de cette astuce. Donc plus de bande de renfort pour moi, c'est une perte de temps.

À savoir par cœur !!!

Les résines époxy demandent une température minimum pour catalyser (on dit aussi "durcir" ou "prendre") ! En dessous, n'en faites pas ou chauffez la pièce où vous travaillez (la résine se chauffe au bain marie).
 
Le travail de la résine peut être un cercle infernal car :
La résine chauffe en catalysant et
elle catalyse plus vite lorqu'il fait chaud !
 
Donc, plus elle chauffe, plus elle catalyse,
plus elle catalyse, plus elle chauffe !!!

 
Si jamais vous avez préparé une trop grande quantité de résine, elle va commencer à prendre dans le pot, donc à chauffer, avant que vous n'ayez réussi à l'utiliser totalement. Comme elle chauffe, elle va encore plus vite catalyser et dégager encore plus de chaleur, et s'il reste une grande quantité dans le pot, elle va devenir vraiment très très brûlante !!! Par exemple, j'ai vu mon pot de verre traverser ma planche à voile en y faisant un grand trou ! Le risque qu'elle s'enflamme est évident, mais ce à quoi je fais allusion, c'est le risque que vous vous brûliez en tentant une opération de la dernière chance ! C'est l'hôpital direct !!!
 
CONCLUSION : Si cela vous arrive, surtout n'entreprenez rien ! La seule chose à faire est de mettre immédiatement le pot dans le seau d'eau ! De plus, dans cet état de polymérisation extrême, la résine, à cause de la chaleur, se sublime (elle se transforme en gaz) et donc se rempli de bulles, une vraie catastrophe quand à sa solidité future… et à son aspect ! 

Préparation

La première couche de résine

Avec les 2 seringues, déposez dans le pot de yaourt les bonnes doses de résine (toutes sont différentes, la mienne actuellement, c'est une dose de catalyseur pour 5 de résine, souvent c'est 1 pour 2). Mélangez bien la résine avec son durcisseur. Top, la course contre la montre vient de démarrer !!!

Mettez le tournebroche en route ! Poser la résine sur le premier cormoran en commençant par la face et ses arêtes. Ne cherchez pas à "économiser", cherchez à aller vite ! Allez-y à grands coups de spatule bien pleine, il faut que la résine soit partout, qu'elle pénètre partout surtout, mais ce n'est possible que tant qu'elle est bien liquide ! Plus le temps va passer, plus elle va s'épaissir ! Une fois tous les cormorans enduits, vous pouvez revenir au premier et commencer à fignoler.

Nettoyez les seringues et autres outils à l'alcool à brûler, puis à l'eau savonneuse.

Si vous avez mis un tissu de renfort, lorsque la résine ne colle vraiment plus (entre 4 et 6 h plus tard dans le meilleur des cas), enlevez les fils qui relient les cormorans et le fil nylon qui tenait le tissu de renfort, égalisez la surface (en pressant avec les doigts ou en grattant avec une lame rasoir ou une râpe…) et laissez sécher un peu (n'attendez pas 3 jours !).

Les 2 autres couches et la finition

Passez le second coup de résine… laissez sécher … puis le dernier.

Enlevez les fils qui relient les cormorans, ébarbez, débouchez les œillets avec le poinçon puis mettez les anneaux brisés et les triples :

Quelques conseils

N'utilisez pas avant 3 jours, c'est un minimum pour le séchage ! 

Une solution de "rattrapage" du lestage, mais à faire à la maison et non au bord de l'eau, est de mettre du plomb sur la hampe du triple (je vous préviens, ce plomb casse la résine à chaque lancer, donc à réserver aux prototypes !). Faites à la queue de rat (râpe à bois ronde) un moule à plomb dans un demi bouchon de bouteille et coulez une petite olive le long de la hampe d'un triple, le scan ci-dessous vous montre le matériel mis en œuvre :

moule à plomb (18K)

Enfoncez le triple dans le bouchon, mettez le serre-joint à la base et serrez le. Prenez une petite cuillère lisse et épaisse (manche métallique) et, surtout, tenez la avec une pince ! Posez le plomb dedans, mettez sur le feu et dès qu'il fond, coulez-le dans le moule. Vous pouvez démouler immédiatement, à condition de ne pas toucher avec les doigts ni le triple, ni le plomb.

Et voilà... mais c'est beaucoup plus simple à faire qu'à décrire.

Détermination du lest

La nacelle qui reçoit le plomb (ou autre truc) afin de calculer au plus juste la quantité nécessaire de lest nécessaire à ce leurre. Armez votre leurre (triples + anneaux brisés). Prenez une petite boîte en plastique, faites-y 2 trous en haut dans lequel vous faites passer un fil (nylon ou autre) pour faire une petite anse. Faites également quelques trous dans le fond pour que cette nacelle coule (car nous allons faire le test dans l'eau). Attachez cette nacelle à la queue du leurre par le triple de l'armement final (ou par ce que vous voulez si vous n'avez pas mis de triple) ; mettez-y un peu de plomb… et testez dans un seau d'eau (douce ou de mer, cela n'a aucune importance). Rajoutez ou enlevez du plomb jusqu'à ce que le leurre flotte comme vous le souhaitez (pour le cormoran, il faut qu'il affleure la surface), tout en sachant que vous allez rajouter 3 couches de résine, soit au moins 6 grammes (et l'armement si vous ne l'avez pas mis). Le fait que vous testiez dans de l'eau douce, même si votre leurre est destiné à la mer, n'a pas beaucoup d'influence car, à cause du bas de ligne en acier, des vagues, des futurs coups de dents… le leurre doit flotter plus haut en mer. Une fois le test déterminé, il ne vous reste plus qu'à reproduire votre cormoran à l'identique… et on y arrive très bien, croyez moi… pour qu'il soit bon à chaque fois

Quelques commentaires

Je vous recommande d'en faire plusieurs à la fois, c'est vraiment plus pratique :

poppers et cormorans en train de sécher

Il est plus facile de rajouter une couche de résine (ou du fil de cuivre en cours de pêche) pour alourdir le cormoran que d'enlever de la choucroute à l'intérieur ! Je viens de le faire sur quatre, c'est vraiment une belle galère (un a même éclaté).

cormrans_trop_lourds (8K)
Comme vous le voyez sur cette photo, la meilleure solution - la moins pire en fait - que j'ai trouvé est de percer des trous, en espérant tomber sur le plomb et non sur la choucroute ! Dans le premier, la mèche doit tourner lentement pour être efficace, dans le second, je cherche encore l'astuce ! Donc allez-y mollo au début avec le lest (les trous se rebouchent avec des bouts de polystyrène, puis une mince couche de résine).

Durée de fabrication :

TOTAL : même pas 1 heure ! Ça vaut le coup, non ? Surtout que je vous recommande à nouveau de les faire 4 par 4, cela fait gagner énormément de temps ! Ne pas oubliez que le plus long, c'est la préparation de la résine (c'est une course contre la montre, tout doit être sous la main) ; et après, le nettoyage des outils (laissez la résine sécher sur la spatule, elle s'enlèvera par plaques en tordant un peu dans tous les sens).

L'usage du four est fortement déconseillé ! Vous pouvez admirer ci-dessous le résultat d'un excès de cuisson (même pas énorme, je l'avais mis sur thermostat 2 au lieu de 1,5), presque tout le polystyrène à "fondu" dedans ! Tous n'ont pas souffert de la même façon, j'ai mis à gauche ceux qui ont été le plus touché ; mais je me répète, cela ne les empêchera pas de pêcher.

cormorans ayant subi un excès de cuisson ; ça ne les empêchera pas de prendre du poisson, mais on ne risque pas de me les voler !

Celui en haut, tout en longueur, est un essai, il n'a même pas franchi le cap des "alpha release" (ébauche d'un prototype pour voir si c'est possible) ! Direct le fond du tiroir, option boîte en carton des trucs à ne pas faire ! Il est difficile à lancer (j'en suis resté tout con, je l'avais fait comme ça en pensant le lancer loin), il ne poppe pas et il a une nage totalement rectiligne !

Par contre, je vous recommande vivement de faire les déchetteries autour de vous et d'y récupérer un moteur de rôtissoire de four ! C'est fou ce qu'il va vous faire gagner comme temps... et comme résine ! Il suffit d'attacher les leurres à la queue leu leu avec un nylon costaud et rigide (50/100ème est un minimum), de planter une cheville dans l'axe du moteur puis d'y visser un crochet, d'y attacher votre guirlande de leurres, de faire la même chose de l'autre côté mais à un ou deux émerillons, et de tendre. J'ai oublié de vous recommander de fixer le moteur sur une planche de bois lestée d'un dictionnaire ou autre, et de le commander avec un interrupteur : chaque fois que vous allez couper le moteur, il a une chance sur deux de repartir dans l'autre sens… puisque c'est de l'alternatif.

Si en cours de pêche vous trouvez que le cormoran est insuffisamment lesté (il flotte à plat par exemple), prenez un morceau de fil de cuivre ou de plomb (fusible) et entourez-en :

  1. la hampe du triple arrière,
  2. si ce n'est pas suffisant, la boucle arrière de l'armature,
  3. si ce n'est toujours pas ça, le corps sur l'arrière comme sur cette photo.


Dans le sac à dos, j'en ai plusieurs mètres issus de la récupération d'un bobinage de moteur de machine à laver et je le fais systématiquement (c'est très rapide, même pas 5 minutes, et le résultat est toujours remarquable).


Sur un petit leurre, pour ne pas perturber sa nage, il n'est pas question d'y mettre des triples de brute (4x 2/0), donc il faut trouver autre chose… C'est fait :


Les petits triples sont doublés pour diminuer le taux de décrochage suite aux hameçons ouverts… et ça marche ! Cette solution n'est pas très légale en eau douce puisque la législation n'autorise que 2 hameçons par ligne.


Les bavettes

Pour les bavettes, c'est presque pareil, mais beaucoup plus minutieux (j'en ai fait, donc on y arrive)... trop long à faire pour moi... actuellement ! On ne peut pas tout faire, et les PN du commerce vont très bien. Je me contente actuellement de remplacer les bavettes cassées sur les PN que j'utilise (les loches sont des spécialistes du bris de bavette !).

La longueur, la largeur, la forme, la concavité et l'inclinaison de la bavette vont déterminer l'action et la profondeur de nage du poisson nageur. En effet, plus elle offre de la résistance à l'écoulement de l'eau, plus elle modifie la nage du leurre :

  1. La longueur : elle amplifie les mouvements, donc plus elle est longue, plus le leurre va plonger profond et nager amplement
  2. La largeur : elle déhanche le leurre. Plus elle est large, plus le leurre va nager amplement
  3. La forme : difficile de définir les conséquences de la forme sur la nage, mais regardez les bavettes des SSR et autres PN réputés, vous voyez de suite qu'elle ne ressemble à aucune autre,
  4. La concavité : plus la bavette est creuse, plus le leurre "frétille",
  5. L'inclinaison : plus la bavette est horizontale, moins elle fait plonger le leurre… et inversement.

Mais plus la bavette offre de la résistance à l'écoulement de l'eau, plus elle tire sur la canne ! Lorsque vous ferez vos prototypes, vous verrez comme c'est parfois "drôle" !

Pour réparer une bavette, prenez de la corde à piano, environ 5 cm pour une bavette de 2cm de long. Tournez-la délicatement et bien centrée autour d'un tube rigide (tube en cuivre de 10 ou 12). Ne vous inquiétez pas si elle ne conserve pas la forme, vous allez la forcer. Prenez du fil nylon de 30/100ème par exemple, ligaturez les 2 extrémités l'une contre l'autre (vous en prenez une, puis vous la serrez contre l'autre), et vous remontez vers la courbure sur 4 ou 5 mm, vous optenez une drôle de raquette de ping-pong miniature. Une fois fait, fignolez l'armature à la pince et donnez lui un angle par rapport à la ligature. Une fois que vous êtes content de votre œuvre, noyez la ligature dans la cyano. Lorsque la colle est sèche, posez votre bavette dans le leurre, ce qui impose au préalable d'avoir préparé sa place, puis un petit coup de cyano pour la maintenir en place. Ensuite, prenez du ruban adhésif style Scotch, posez le bien à plat sur l'armature, donc sans chercher à suivre le bord, plaquez-le bien, puis découpez le tour à la lame de cutter. Une fois terminé, il faut la rigidifier à la résine. Le plus simple, c'est l'époxy rapide. Remplissez la cavité où elle rentre dans le leurre, puis renforcez la base de sa tige en profitant du début de la prise. Mettez-en une autre couche dessus et dessous. Et pour finir, passez sur toute la bavette une couche de résine normale pour la solidité, préparée à l'aide d'un tournevis (par exemple pour ma résine actuelle, c'est 5 gouttes de résine et 1 de catalyseur), laissez durcir et votre poisson nageur est à nouveau prêt pour le combat ! Lorsque vous l'essayerez, s'il a tendance à partir d'un côté, rajoutez un peu de colle ou de résine sur la bordure opposée de la bavette, mais si vous avez pliée correctement la corde à piano, votre leurre devrait nager à la perfection.
 

 

Dernière modification de cette page : jeudi 29 juillet 2004 à 21:36